Louer à Paris pour les JO 2024, est-ce que ça vaut toujours le coup ?

Le contexte de la location pour les JO 2024

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 suscitent un intérêt particulier pour les propriétaires immobiliers, qui se trouvent confrontés à un dilemme : faut-il opter pour la location longue durée ou saisonnière, telle qu’Airbnb ?

Un nombre important de visiteurs

La location pendant les JO peut sembler attrayante pour plusieurs raisons. D’après l’Office du tourisme de Paris, bien que la population touristique ne double pas pendant les Jeux, près de 16 millions de visiteurs sont attendus. Les prix des hébergements ont déjà augmenté de 28 % au cours des quatre dernières années, atteignant en moyenne 189 € la nuitée. Louer son logement pendant cet événement peut être rentable, surtout avec des tarifs multipliés par trois sur des plateformes telles qu’Airbnb, où une nuit à Paris coûtait en moyenne 1 050 € en novembre 2023.

Les conditions pour louer cet été :

Pour ceux qui envisagent de louer leur bien, plusieurs conditions doivent être remplies. Tout d’abord, le logement doit être libre de toute occupation, ce qui implique souvent que le locataire ait donné congé fin juin ou début juillet 2024. De plus, le bien doit être meublé et répondre à certaines normes de qualité. Enfin, la location touristique de courte durée est soumise à des contraintes légales, notamment l’obtention d’un numéro d’enregistrement dans votre villes. Il est possible d’effectuer l’ensemble des démarches en ligne

La location longue durée offre quant à elle des revenus récurrents et réguliers, mais nécessite moins d’investissements et de contraintes légales que la location saisonnière. Elle est également moins soumise à la demande saisonnière et aux fluctuations de prix.

Comme vous le savez, la location saisonnière offre des gains rapides et ponctuels, tandis que la location longue durée assure une rentabilité à plus long terme et une stabilité financière. Mais est ce que les jeux olympiques de 2024 serons un accelérateur de revenu locatif aussi important que annoncé ?

Les Jeux 2024, réellement une opportunité ?

L’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 a suscité de grands espoirs parmi les Franciliens, en particulier ceux qui envisageaient de louer leur appartement à des prix considérablement élevés pendant l’événement. Cependant, à moins de trois mois du début des compétitions, de nombreux propriétaires se retrouvent confrontés à une réalité décevante voir à une importante désillusion selon france.info.

Témoignage :

Chloé, propriétaire d’un deux-pièces dans le 10e arrondissement de Paris, a initialement fixé le tarif de sa location à 300 euros la nuit, soit plus du double de son tarif habituel. Malgré plusieurs ajustements à la baisse, elle n’a reçu aucune demande. Vincent et sa femme, qui ont mis leur appartement près de la Tour Eiffel en location pour 3 000 euros la nuit, ont également été déçus par l’absence totale de demandes.

Les faits :

De nombreux autres propriétaires partagent cette déception, ayant fixé des prix initiaux élevés en espérant bénéficier de l’afflux de visiteurs pendant les Jeux. Cependant, la réalité du marché ne correspond pas aux attentes, avec des tarifs en moyenne divisés par deux au cours des dernières semaines. Les chiffres du baromètre Lycaon montrent une chute de 13 % des tarifs de location en un mois, avec une augmentation du nombre d’annonces.

Airbnb, bien que reconnaissant une augmentation de l’offre disponible, rassure les hôtes en soulignant une hausse des recherches et réservations sur la plateforme. Selon un rapport de Deloitte, les locations pourraient générer en moyenne 2 000 euros de revenus supplémentaires par hôte en région parisienne.

En conclusion, malgré les attentes initiales, la réalité du marché de la location pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 est loin des fantasmes de gains rapides et importants. Les propriétaires se retrouvent confrontés à une concurrence accrue et à des tarifs moins élevés que prévu, ce qui remet en question l’opportunité financière initialement perçue.